La jeune Marie embarquait sur le chalutier de feu son époux. 25 ans. Etait elle issue d'une longue lignée de corsaires ? Douée d'une intelligence supranormale ? Riche héritière ? Non. Rien de tout cela. Elle n'était qu'une simple veuve patriote, qui savait manier un pauvre chalutier hauturier assez moderne pour rejoindre l'Angleterre. Avec a son bord toute une clique de francais, refusant que le pays sombre sous l'égide du Maréchal, et quelques polonais égarés lors des rembarquements successifs. Une grosse vingtaine d'hommes, deux infirmières de Cracovie et elle. Dieu merci, elle était bonne marin, et rejoindre l'Angleterre ne fut difficile que pour l'odeur lié aux mal de mer de ces bidasses pas amarinés.
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31 mars 1943. Beyrouth. Un nom d'emprunt, comme Leclerc. C'est ce qu'il manquait à Marie. Pourquoi pas Time ? Elle avait toujours été espiègle, alors un peu d'humour dans ce monde de brutes ! Après deux ans et demi a se former, elle prenait le commandement d'un submersible FNFL, un des rares en service. Récompense de coucherie ? Ceux qui l'ont pensé en ont réchappé... mais leur opinion avait changé. Elle était simplement une très bonne marin, et elle avait une chance du Diable. Ce qui, foi de marin, fait la différence en mer entre ceux qui rentrent et ceux qui dinent aux Poséïdon.
